Regard
de M. Gutbrod un anglo-allemand en 1902
"Il y a 22 ans (en 1880), personne encore, même en Angleterre,
n'aurait pu dire ce qu'était un Airedale.
Pourtant, il était déjà là, dans une forme plus brute, dans le Comté
du Yorkshire, utilisé chez les ouvriers, fermiers, maquignons et mineurs pour
la chasse -souvent illégale- à l'eau et sur la terre, bref, un chien polyvalent,
dur, et résistant aux intempéries, capable de tuer les rats dans le "pit",
un genre de petite arène.
Airedale
de 1902
Ses
origines sont assez obscures, regardons ses ancêtres de plus près. Les premiers
Waterside Terriers étaient sans doute un croisement
d'Otterhound (limier à loutres) et de grands Old English
Terriers nommés "ratcatcher" d'où la passion pour l'eau et les rats.
Sa voix grave vient du Otterhound qui, notez-le,
porte aussi le sang du Bloodhound et du Foxhound.
Ce mélange (Otterhound + Old English Terrier) donnait
un chien assez ordinaire, gris avec des extrémités claires et un poil hirsute.
Les oreilles étaient lourdes et larges.
Bien
que d'un tempérament endurant, il demeurait lourdaud. Pourl'améliorer
on ajouta du Black and Tan Rough Colley qui apporta
le manteau noir, un tan vif, et un poil plus court et épais et une oreille
plantée plus haut.
Que le Setter Gordon ait été utilisé pour améliorer
la couleur, je le sais positivement, et directement par un éleveur qui répéta
ce croisement plusieurs fois après avoir éliminé les mâles de chaque portée
et gardé les femelles pour son élevage.
Evidemment, le nez ne pouvait que profiter de cet apport de sang. Pour obtenir
plus de type et de caractère terrier, on ajouta encore plus d'Old
English et d'auters vieilles races que l'on avait sous la main: Bull
Terrier, Irish Red, Welsh
Terrier.
Le
nom d'Airedale Terrier fut trouvé par le Juge
Hugh Dalziel lors d'un lunch à une exposition dans la ville de Bingley (sur
l'Aire) en 1880 ou 1881.
Ch.
Newbould Test: le tout premier champion airedale.
A l'époque, il existait une classe d'essai pour les terriers de travail à terre et à l'eau (Waterside: les berges) et M. Dalziel estimant "correct" que ces terriers, de plus en plus nombreux, représentant un type de terriers, méritent un nom évoquant les vallons et le val de l'Aire, lança à la postérité le nom: Airedale Terrier ...
Vero
Shaw décrit dans son livre du chien de 1881, l'Airedale comme le résultant
du croisement de l'Otterhound et de l'Old
English avec apport de sang Bull Terrier.
Moi-même, j'ai mes informations près des tous premiers éleveurs de la race,
il y a quarante ans, qui ont suivi tous les stades de son évolution...
Regard
de R. Aureggio, dans l'Est de la France avant la II Guerre Mondiale
"D'une intelligence remarquable, très éveillé, décoratif sous sa robe noire
et feu, l'Airedale est à la fois excellent chien de garde et agréable chien
de promenade.
Le jour où les concours de chiens de Police commencèrent à avoir de la vogue,
on y vit apparaître nombre de sujets de cette race, et ce ne furent pas les
moins applaudis.
...Bâti
en athlète, tout en muscles, d'une fidélité au maître à toute épreuve, d'une
obéissance passive, très mordant, l'Airedale ne pouvait pas ne pas faire un
chien de police idéal.
En Allemagne, au début, il fut hautement préconisé pour ce service.
En
1905, il y eut, à Aix-la Chapelle, un grand concours ouvert à toutes les races.
Les premiers prix furent pour des Airedales qui battirent d'excellents Bergers
Allemands.
Nombreux à cette époque, furent les rapports de Commissaires de Police, d'Agents
de la Sureté, relatant l'endurance et le courage de ces chiens, leur flair,
leur perspicacité pour retrouver une piste de criminel vieille de plusieurs
heures déjà.
Mais
n'étant pas allemand, l'Airedale fut déboulonné du piédestal où les allemands
eux-mêmes l'avaient hissé et y fut remplacé par le chien national, le Berger
Allemand, dont le mode de lancement (rapports de police) s'inspira de celui
qui, précédemment, avait été employé pour l'airedale."
Notes
bibliographiques et iconographiques
Les articles
sont tirés de L'Airedale et les divers Terriers
de P. Parson, Editions du CFAT & DT. L'article
nº1 est une traduction de Mme Accarie d'un article paru dans le livre
allemand des origines KFT Nº1, écrit par M. Gutbrod et daté
de 1902, Bradford, GB.
L'article nº2 est paru dans la Revue Cynégétique
de l'Est Nº271, Octobre 1938, Collection de Mme Dupressy.
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